Hardcore Henry est un film entièrement tourné en caméra subjective : les prises de vues sont celles du personnage principal, et le spectateur a la sensation de l’incarner.
Oui, et donc ?
On court, on fait le Yamakasi, on se cache sous des voitures, on fait des sauts de dingue, on s’arrête jamais.
Et donc ?
Mais on est pas seulement Henry. On est HARDCORE Henry. Y’a tout l’arsenal russe disponible, des têtes qui explosent, du sang numérique en mode arrosage automatique, des snipers et des grenades.
Donc ?
Et un tank, un hélicoptère, même un cheval sans selle.
Oui ?
De la lingerie, des putes russes et de la coke.
Et ?
Des cyborgs, des mémoires effacées, des clones, des méchants albinos télékinésistes, tout le monde s’appelle Jimmy et meurt tout le temps.
…
Et ça n’arrête jamais, et c’est baroque, on a des hommages à Orange Mécanique, et on met même Don’t stop me now de Queen, c’est dire.
Oui, et donc ?
Ben, c’est tout. Le record n’est pas là où on l’attend, mais bien dans la laideur de l’ensemble. Et de l’ennui qu’il génère. On pense aux questions qu’ont dû se poser les concepteurs, et à toute cette énergie perdue au service d’un concept qui nous prive la plupart du temps de prises de vues mettant vraiment en valeur les chorégraphies imaginées. C’est nauséeux, bas du front et même pas drôle.
Hardcore Henry un jeu vidéo bas de gamme…dont la démo non jouable dure 96 minutes.