Hamas, la fabrique d’un monstre
6.7
Hamas, la fabrique d’un monstre

Documentaire de Sofia Amara (2024)

Documentaire ne reflétant pas la réalité

Le documentaire Hamas : la fabrique d’un monstre, réalisé par Sofia Amara, prétend retracer la montée en puissance du Hamas. Mais derrière une façade de rigueur journalistique, il présente une vision profondément déséquilibrée du conflit israélo-palestinien, reposant sur une grille de lecture pro-palestinienne et une critique unilatérale d’Israël.



1. 

Un lexique à charge



L’usage systématique du terme “colons” pour désigner les Israéliens vivant en Cisjordanie installe d’emblée un cadrage idéologique. Ce mot, s’il est utilisé dans le langage onusien, n’est jamais nuancé ni contrebalancé. Il sert ici à délégitimer la présence juive dans certaines zones sans évoquer les raisons historiques, religieuses ou sécuritaires qui y sont attachées.



2. 

Une parole israélienne marginalisée



Le documentaire donne la parole quasi exclusive à des Palestiniens, ainsi qu’à quelques anciens membres des services israéliens… eux-mêmes critiques d’Israël. Aucune voix représentative de la société israélienne actuelle n’est interrogée : ni responsables politiques, ni habitants du sud d’Israël touchés par le terrorisme, ni civils vivant dans les implantations. Ce choix éditorial oriente délibérément le récit vers une culpabilisation d’Israël sans réel contradicteur.



3. 

Une tentative de justification implicite du Hamas



Si le documentaire ne blanchit pas le Hamas, il insiste longuement sur les “erreurs” israéliennes qui auraient favorisé son émergence, comme si cela excusait ou expliquait les actes terroristes perpétrés par l’organisation. Cette approche alimente l’idée dangereuse d’un Hamas “réactionnaire” plus que réellement responsable de ses actes.



4. 

Une absence criante de contexte global



Le film évacue des pans entiers de la réalité :



les retraits unilatéraux israéliens (comme de Gaza en 2005),

les attaques répétées contre les civils israéliens,

le rôle de l’Autorité palestinienne et son rejet des propositions de paix ées,

les aspirations sécuritaires et existentielles d’Israël.




En présentant un conflit asymétrique, à sens unique, il fausse la compréhension du spectateur et nourrit une forme de narration militante.


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DylanSebbane

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