Tiens, des dents sur le sol...

Et pour ce soir :


Halloween, 2018, de David Gordon Green, avec Jamie Lee Curtis dans le rôle de la turbo survivaliste Laurie Strode.


Synopsis maléfique : Un groupe de podcaster britannique font un épisode sur Michael Myers, actuellement interné dans un hôpital psychiatrique avant d'être transféré dans un autre établissement. Cela fait 40 ans qu'il a terrorisé la ville de Haddonfield et il s'est muré dans le licence depuis qu'il a été arrêté. Pour tenter de le faire parler, les deux podcaster lui montre son masque mythique qui semble exciter tout le monde autour d'eux, même le chien. Mais pas de réaction. Et quand ils interviewent Laurie Strode, devenu une turbo survivaliste avec caméra, spot lumineux et fusils à pertes de vue, on sent que y'a quand même beaucoup de tension et d'envie de se venger chez elle. Le soir de son transfert, le bus a un accident et il s'échappe. Et devinez quand il s'échappe ? Bah le jour d'Halloween, le p'tit malin ! Et franchement, il n'a pas perdu la main...


Les p'tits gars de chez Blumhouse ont eu l'idée presque saugrenue de proposer une suite à Halloween de John Carpenter 40 ans plus tard. Mais là où ils sont fort, c'est qu'ils ont réussis à le convaincre. Faut dire que Big John a quand même 71 ans et on le sent fatigué par le cinéma. Apparemment, ils ont même poussés son implication en lui faisant à la fois participer à la production et aux musiques, et en lui demandant sa bénédiction à chaque idée. Enfin, ça, c'est ce qui est écrit sur Wikipedia et dans les bonus. Du coup, dans l'absolu, ça sent bon tout ça, hein ? Mais au final, il donne quoi, ce Halloween 40 ans après ?


Déjà, j'aime beaucoup Jamie Lee Curtis en mode survivaliste avec une baraque pensée pour le jour où elle sera traquée par Michael ! Et on sent qu'elle a adorée reprendre ce rôle assez légendaire. Le film perpétue d'ailleurs la logique de Carpenter sur les femmes fortes, car littéralement, il n'y a que les femmes qui sont efficaces face à Michael.


Le traitement de Michael est vraiment cool par ailleurs, où son visage sans masque n'est entre-aperçu que sur un instant, avant qu'ils ne le reprenne, histoire de nous faire comprendre que son vrai visage, c'est avec le masque ! D'ailleurs, dans le générique de fin, ils font comme dans le 1er Halloween où Michael Myers est nommé "The Shape". Il a aussi pas mal musclé son jeu car si dans le premier, il y avait quelque chose comme 5 morts, là, il rattrape le temps perdu ! Le film d'ailleurs n'est ni trop, ni trop peu gore, les mises à morts sont assez variées et enfin, il n'y a quasiment pas de jump-scare ! Vu que je trouve que c'est tellement cheap comme effet, c'est vraiment une bonne chose !


Enfin, l'ambiance du film est vraiment sympa, cette nuit d'Halloween est très vite terrifiante, même si on échappe pas aux réactions débiles de certains jeunes qui méritent de mourir au fond ! D'ailleurs, je repense au fait que les femmes sont les seules à être efficace, les ados de ce film sont finalement tous des gros cons...


Après, tout n'est pas rose. Déjà, la fin que je ne vais pas spoiler mais que je trouve finalement un peu naze et trop obvious pour une suite. Mais pour aller plus loin, je la trouve même hors propos par rapport au personnage de Jamie Lee Curtis. De plus, le personnage de sa petite fille n'est finalement pas ultra utile au récit. Et enfin, le psychiatre est un personnage que je trouve finalement relativement peu crédible. Et avec du recul, si j'ai é un bon moment sur le film, il n'empêche que ces détails altèrent mon souvenir. C'est dommage, car vraiment, y'a des plans très cools, l'ambiance est vraiment angoissante et les acteurs sont tous bons ! Du coup, je dirai 6/10 mais encore une fois, c'est loin d'être honteux, et je le reverrais surement avec plaisir. C'est juste que c'est dommage, ce final.

6
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le 14 mars 2020

Critique lue 102 fois

Tony Gendron

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