Après avoir réalisé les deux premiers Guinea Pig, le producteur Satoru Ogura se retrouve dans la tourmente. Les censeurs et la police veulent interdire la saga, surtout après l’arrestation d’un tueur en série chez qui l’on a retrouvé des cassettes de films gores, dont un volet de Guinea Pig. À cela s’ajoute l’acteur Charlie Sheen, qui a é le FBI après avoir vu le deuxième film, croyant avoir affaire à un véritable snuff movie. Ce mélange explosif a contribué au succès de la saga au Japon, tout en générant une énorme polémique.
Pour calmer le scandale et diversifier la série afin d’éviter la répétition, Ogura décide de produire un troisième volet adoptant un ton plus comique, tout en restant aussi gore. Cette fois, on se retrouve avec Masayuki Kuzumi, un réalisateur qui n’a rien fait avant et rien après, à part une série que personne ne connaît — et ça se sent.
Déjà, on s’ennuie devant. Il ne se e pas grand-chose jusqu’aux dix dernières minutes. Le film fait durer trop longtemps certaines scènes qui étaient amusantes au début mais deviennent juste lourdes (sans parler de certaines séquences où l’on se demande ce que fout le réal, comme celle où le personnage principal touche sa télévision et fait je ne sais quoi avec). Le réalisateur brise parfois ses propres règles, comme lors d’une scène censée être filmée par une caméra de surveillance en noir et blanc, qui e soudainement en couleur sans raison.
Les effets gores sont sympas, sans atteindre le sommet de violence qu’était Flower of Flesh and Blood. Le film développe un fond intéressant sur le monde professionnel japonais, qui épuise ses salariés jusqu’au burn-out et mène au phénomène des hikikomoris (ces personnes qui ne sortent jamais de leur chambre, nourries par leur famille, et considérées comme des secrets honteux à cacher).
Au final, c’est plus chiant que gore. Comme les deux premiers, j’ai l’impression que le film aurait gagné à ne durer que 30 ou 35 minutes.