En 1972, sous l’impulsion de Steve McQueen et de David Foster, Sam Peckinpah réalise une adaptation d’un roman de Jack Thompson, The Getaway, avec McQueen himself et sa femme de l’époque, Ali McGraw.
The Getaway est un thriller pur et dur, un film d’action ultra-violent à la grande habitude de Sam Peckinpah, un déluge d’hémoglobine et de fusillades, avec des personnages tout aussi durs et sans pitié, à la violence sourde et à peine cachée. Et pourtant, le film ressemble beaucoup à une bonne heure d’exposition (avec quelques ages savoureux comme toute l’histoire du personnage d’Al Lettieri, absolument parfait en terrible méchant en mission, avec quelques rebondissements inattendus et teintés d’un humour noir décapant) et une dernière heure de carnage. The Getaway possède cependant des scènes d’action remarquables, avec des ralentis, des plans très réussis et un rythme qui ne faiblit pas malgré la relative lenteur de la première partie. Steve McQueen est absolument génial, ultra charismatique dans ce rôle de flingueur dur mais honorable, tandis qu’Ali McGraw repousse les limites du non-jeu et parvient presque à gâcher quelques séquences.
C’est le seul réel défaut de The Getaway, un film d’action tout ce qu’il y a de plus classique et d’efficace, qui parvient parfaitement à gérer son big payoff, décoiffant.