1er long-métrage réalisé par Jonathan Rescigno, Grève ou Crève revient sur le combat social mené et remporté en 1995 par les mineurs de sa ville natale, Forbach. Celui qui s’est imposé comme « le gars à la caméra » de Forbach a décidé de la mettre à l’image à la suite d’une rencontre avec George, un mineur qui a vécu et surtout filmé cette lutte de l’intérieur. « Une expérience humaine avant tout » selon le réalisateur qui a décidé de raconter l’histoire de ses amis, de celles et ceux avec qui il vit… Et c’est bien cette intimité singulière avec les protagonistes qui fait la force de ce film.
Avec la boxe comme trait-d’union, tout est donc pensé pour nous replonger au cœur du combat é…. Mais pour nous y plonger également de manière très contemporaine : le perpétuel combat social, le combat personnel mais déjà collectif, le combat sportif… In fine, un combat qui lie les générations entre elles. Le réalisateur pose sans aucun détour et loin des clichés répandus, la question de l’émancipation de la jeunesse, prête à grandir hors de sa ville tout en y trouvant ses appuis, une jeunesse qui ne veut dépendre de personne, défend son autonomie et bien consciente des combats à mener comme la lutte contre le racisme. Pour conclure, ce film, quand bien même il constitue la trace d’un combat é, est résolument tourné vers l’avenir… un avenir de combat. Et au final une sortie de la fumée, pour s’offrir une nouvelle respiration.
Critique intégrale sur : https://geobjectif.fr/greve-ou-creve-jonathan-rescigno-2020