Vivre et mourir en ce jour
Dément, ce film est juste dément !
J’en suis sorti il y a une heure et j’ai encore un peu les jambes en compote, la tête complétement retournée, le cœur chamboulé et sûrement des étoiles dans les yeux pour encore longtemps. La 3D, une des meilleures jamais vues, est incroyablement immersive – on EST dans l’espace ! – et il faut vraiment, impérativement, découvrir ce film au cinéma, en relief et sur le plus grand écran possible, avec le son qui tabasse et la musique qui emporte tout, pour vivre l’expérience à fond.
7 ans après son précédent chef-d’œuvre, « Les Fils de l’homme », Alfonso Cuarón nous revient enfin et parvient à mettre la barre encore plus haut en remportant un défi technique incroyablement impressionnant, d’une maîtrise de tous les instants. Les effets spéciaux sont inédits à ce niveau de réalisme, on ne doute jamais de ce qu’on voit à l’image et l’illusion est totale. Le vide spatial n’a jamais paru comme un territoire aussi hostile et on s’agrippe à son fauteuil à chaque coup de pression, vivant intensément les mésaventures de ces héros perdus dans l’espace, en orbite autour de la Terre.
Mais le vrai joyau du film, c’est Sandra Bullock, qui à 49 ans se réinvente entièrement, dans un rôle dont aurait pu hériter jadis Sigourney Weaver, et l’actrice semble bien partie pour empocher son 2ème Oscar. Belle, athlétique, gracieuse, forte, malgré un sombre trauma ancré en elle, le Dr Ryan Stone ne lâchera rien, jusqu’au bout, et chacun de ses efforts pour rester en vie quelques minutes de plus nous enserrent la gorge, jusqu’à une fin absolument magnifique et bouleversante, parfaite.
Une bombe, une claque, un film qui fera date !
Chef-d’œuvre.