En 2013, Alfonso Cuarón révolutionnait le cinéma spatial avec Gravity, un film qui transcende le spectaculaire pour atteindre l’intime. Noté 9,5/10 de mon côté, ce chef-d'œuvre m'a profondément marqué par sa virtuosité technique au service d'une émotion brute.
Loin d’être une simple démonstration d’effets spéciaux, Gravity est avant tout un huis clos émotionnel porté par une Sandra Bullock bouleversante. Seule face à l’immensité indifférente de l’espace, elle incarne avec justesse la fragilité et la force de l’âme humaine. George Clooney, quant à lui, insuffle une légèreté salvatrice sans jamais désamorcer la tension dramatique.
La réalisation de Cuarón, vertigineuse sans être gratuite, parvient à capter l’essence de l’apesanteur autant que celle de l’isolement intérieur. Chaque plan, chaque silence est pensé pour immerger le spectateur dans cette lutte viscérale pour la survie — et, au fond, pour la renaissance.
Quelques très rares facilités narratives empêchent Gravity d'atteindre, selon moi, la perfection absolue. Mais son impact émotionnel, sa beauté visuelle et son intensité sensorielle en font une œuvre inoubliable, suspendue quelque part entre la peur de disparaître et la volonté farouche de vivre.
Un film d’une pureté rare, où chaque souffle compte.