Une jeune femme qui s'interdit de se marier pour ne pas laisser seul son père, veuf et sans emploi, ce n'est pas la première fois que l'on voit cela, dans un film japonais. Mais dans Goodbye, Hello, ce n'est que l'un des aspects d'une intrigue qui évolue entre une demi-douzaine de personnages, dans une véritable ronde des sentiments, chacun d'entre semblant amoureux sans réciprocité. Une comédie vive et joliment dialoguée, qui voyage d'Osaka à Tokyo, et dans laquelle Ayako Wakao, une fois de plus, touche au sublime par son talent et sa beauté (dixit quelqu'un qui a depuis longtemps perdu de son objectivité vis-à-vis de l'actrice). Un Ichikawa mineur, bien évidemment, mais plein de vie et nuancé d'une petite touche de mélancolie, qui s'attache aux femmes japonaise modernes, actives et un brin américanisées, de la fin des années 50.