Dans les années quatre-vingt, le Michael Ritchie de Carnage et de Votez McKay tourne avec le vent, il se recycle dans la comédie populaire, ce qui permet d'avoir le sympathique Fletch mais aussi, l'année suivante, une autre histoire de détective comique, Golden Child !
Golden Child, c'est avant tout un film d'Eddy Murphie qui produit et est alors au milieu de sa gloire entre deux Flics de Beverly Hills... C'est d'ailleurs bien le problème, tant le film ne semble proposer comme unique argument que les éternelles vannes douteuses de sa vedette... Ah oui, il y a le côté fantastique improvisé par-dessus aussi... hum...
Un an après Jack Burton, un scénariste malade décide de cre le filon jusqu'à l'os sans maîtriser à aucun moment tout le délire mystico-démoniaque qui va s'ensuivre et c'est bien dommage... Finalement, sans l'aspect fantastique raté, le film aurait été un Eddie Murphie gentillet de plus avec deux touches d'action et trois pointes d'aventures au Tibet comme dans un bon Buck Danny, pourquoi pas... Hélas, très vite, le n'importe quoi scénaristique et esthétique prend les commandes, il y a une femme dragon, un démon transformiste, un gamin magique, une dague extra-terrienne, une résurrection et quelques douzaines de miracles indigestes...
Pourtant, ils avaient fait l'effort de voler au Carpenter jusqu'à ses acteurs emblématiques : James Hong et le merveilleux Victor Wong, mais ça ne va pas suffire, le futur grand méchant loup de Games of Throne est assez nul en démon du pauvre et la pauvre Charlotte Lewis se débrouille comme elle peu dans un rôle invraisemblable au possible...
Malgré ça, on ne sait pas comment, encore un miracle des 80's, c'est épouvantable, mais ça se revoit sans douleur, ça arrive de justesse à rester un peu gentillet, j'ai failli me montrer généreux pour la scène où une canette de Cola se met à danser sur Puttin On The Ritz mais le final interminable m'a presque achevé, ce ne serait pas honnête...