Sans la Glass

Je suis sorti de la salle avec un goût de pétard mouillé dans la bouche malgré la musique de l'OST des crédits que j’ai trouvée tripante. Très déçu par ce 3e volet de la série de Shyamalan consacrée aux humains génétiquement supérieurs : don tactile pour scruter l’âme, force paléolithique et QI de Mc Gyver au carré...


Incassable prenait ce parti assez chouette raconter un film de super héros sans effets spéciaux, sans collants, sans menace extraterrestre, et j’avais eu le sentiment d’avoir vu un film intéressant de ce point de vue. Split se voit comme un thriller en huis clos et dévoile sa carte fantastique en clôture pour finalement pouvoir se greffer sur Glass. Suffisamment efficace pour nous conduire vers sa suite.


Deux choses m’ont particulièrement dérangé dans Glass :


la fin et les détails d’incohérences scénaristiques. Je ne m’étends pas là dessus. Vous vous ferez votre propre opinion selon votre résistance à rester indulgent face aux ages où l’irresponsabilité des gardiens et du personnel soignant d’un HP pour super héro vous laissera ahurie. Ce faux-suspens puisqu’on sait véritablement qu’il n’y aura pas de scène marvelesque où les héros s’affrontent sur le toit d’un building. Et puis l’exécution de nos trois X-men : je ne comprends pas... la toubib veut leur faire croire qu’ils sont fous pour éviter de les éliminer ? D’ailleurs on comprend très vite que la rouquine aura un rôle de supercherie à jouer non ? Pourquoi ne pas les buter tout de suite ? Lors de son dîner avec sa confrérie, elle évoque même qu’ils ont des machines pour ça ?


Alors oui, en guise d'allégorie sur le traitement de nos semblables, y a bien ce plan sur un bâtiment avec des drapeaux américains pendant que nous découvrons qu'un ordre secret décide de faire la pluie et le beau temps en définissant ce qui est bien ou mal pour l’évolution de l’espèce humaine. Mais ça aurait pu se caler direct à la moitié du film pour nous raconter autre chose. Là on sent bien une suite se profiler, mais mon enthousiasme est tombé à plat.

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le 23 janv. 2019

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Beedou

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