Frank Henenlotter a toujours eu du mal à monter ses films ; c'est alors qu'on va lui proposer de réaliser deux suites de son plus gros succès, Basket case. Tout en tournant en même temps Frankenhooker, car il n'y a pas de petites économies !
Cette première suite commence à la fin de Basket case, où Duane faisait une chute mortelle avec son frère siamois. Dans le film original, on voyait très bien qu'ils n'auraient pas pu survivre à un tel accident sauf que là, la magie du 2 aidant, ils sont en fait gravement blessés, et transportés d'urgence à l'hopital, sans que ça ne choque vraiment concernant la nature du frère de Duane, toujours aussi difforme et moche. Ils vont être sauvés et recueillis par une vieille femme (et sa fille) dans un établissement qui héberge d'autres créatures du même genre que Belial, le fameux siamois.
Peut-être est-ce dû au budget, plus de 70 fois supérieur à celui du premier film (on parle de 2,5 millions de $), mais les créatures y sont très réussies, bien que là, ça parte encore plus dans le n'importe quoi concernant la difformité des créatures, où ça se veut certainement un hommage maladroit à Freaks de Tod Browning. Du coup, ça se veut un peu plus grand public, et moins sur le gore, mais Henenlotter a ainsi pu avoir accès à plus de moyens dans sa mise en scène, dont une mort très réussie, dans le noir, où la victime ne peut apercevoir ses tueurs qu'avec le flash de son appareil photo. Les acteurs sont toujours pas terribles, y compris le pauvre Kevin Van Hentenryck, qui a pris 8 ans de plus, mais sans que ça ne choque. C'est peut-être un peu moins cracra, un des charmes du premier film, pour un résultat en demi-teinte, pas inintéressant, mais dont la fin annonce soit un début de folie, soit une deuxième suite...