Il y a un prince charmant new-yorkais, une Cendrillon africaine, on e des déserts somaliens aux podiums des mannequins, de la misère à la gloire à la faveur d'une rencontre improbable entre une immigrée parlant à peine la langue de son nouveau pays à un photographe de mode qui ressemble un peu à un clodo.
L'héroïne refuse de cautionner l'histoire montée par la presse, celle d'une nomade devenue mannequin, celle du conte de fée. Esclave d'ambassadeurs somaliens, promise à un mariage dès son adolescence à un vieux décrépit qui a beaucoup dépensé pour elle, mariée ensuite à un minable pour obtenir le droit de vivre en Angleterre, son parcours est éprouvant, sa traversée du désert (dans tous les sens du terme !) interminable.
Elle choisira de se définir par ce qui lui a été retiré ; son sexe. Dans une scène à glacer le sang, ce qui n'était que dit, sous-entendu, vient confirmer que ce n'est en rien ici une aventure enviable, mais une histoire de survie.