1980, l'omnipotent Dino de Laurentiis (Dune, Conan Le Barbare) produisait l'étonnant Flash Gordon, adapté de la bande dessinée et avec la BO de Queen ! Les récents succès de Star Wars (G.Lucas s'était justement inspiré de Flash) et Superman ne pouvaient que le rassurer dans l'entreprise. Sans compromis, le parti pris sera cette fois radical, les costumes et décors excentriques sont fidèles à la BD. Les ambiances musicales et visuelles s'accordent parfaitement, on est littéralement propulsé dans cette aventure pleine d'enthousiasme. Flash Gordon et ses compères vont évoluer sur des fonds multicolores laiteux très avant-gardistes qui nous feront planer pendant toute la séance.
Une des révélations sera celle de Timothy Dalton en Prince Barin de la planète Arboria, une sorte de Robin des Bois de l'espace. Son duel avec Flash sur une plateforme mouvante agrémentée de pics est d'anthologie. Ornella Muti en tenue moulante à paillettes ou se faisant fouetter sur une table n'est pas en reste. Les vaisseaux spatiaux façon Jules Vernes sont également très réussis, on regrettera cependant les limites du fond bleu avec une bataille d'hommes volants assez grossière même pour l'époque. Max Von Sydow en Empereur Ming trouve ici un de ses rôles les plus iconiques. Non dénué d'humour, Flash se débat avec ses sbires de la manière la plus improbable qui soit, en pratiquant le football américain... Lorsque je le vois la première fois à sa sortie, le terme kitsch m'était alors inconnu mais prends tout son sens aujourd'hui. Le film est indissociable de la performance de Freddy Mercury signant une de ses plus belles compositions qui marqueront les années 80 et résonnent encore de nos jours.
Flaaashhh Ahaa !
Savior of the Universe !