Burn, high school, burn !
Au cours de nos années bahut, nous avons tous fantasmé, au moins une fois, de régler leur compte à toutes ces pétasses, ces gros bras, ces gros nazes, qui nous menaient la vie dure. Les deux héros psychotiques de "Heathers" (Winona Ryder et Christian Slater, pas encore starifiés), ent à l'acte dans la joie et la bonne humeur.
Culte aux USA mais quasiment invisible en (une exploitation dans nos salles avec trois ans de retard et un retitrage pourrave, des VHS et DVD au rabais et une diffusion quasi-inexistante à la télévision), le film de Michael Lehmann peut-être vu comme la face sombre du "Breakfast Club" de John Hugues, satire caustique et anarchique du monde adolescent.
Jouant constamment sur un humour décalé, "Heathers" est bien entendu à voir au second degré, mais n'en reste pas moins une charge féroce et incorrect ( on n'hésite pas à rire du suicide adolescent et de sa récupération à des fins sensationnalistes) montrant le système scolaire comme un reflet de la société adulte, avec les mêmes luttes de pouvoir et les mêmes différences de classe sociale, où tous les coups sont permis pour arriver au sommet.
S'il a forcément pris un sacré coup de vieux (la musique est affreuse, tout comme le look très soap des personnages), "Heathers" fait un bien fou, parcours chaotique d'une ado en crise qui devra er par une phase destructrice afin de s'affirmer totalement.