Imaginez que ce que vous pensiez être le plus cringe était en fait ce qui l'est le moins.
Voilà où je commence.
J'avais vu quelques scènes pour me faire une idée, une sorte de prélude aux cinq heures qui m'attendaient. Et je me souvenais particulièrement de ce moment dansant, à Noël, celui où ils rondent tous ensembles dans la maison en se tenant les mains. J'ai ressenti un malaise grandissant simplement en imaginant un contexte, des sons, une histoire.
SAUF QUE ÇA, c'est un peu étonnant à voir pour une prolos française athée née proche des années 2000, mais ça n'a rien à voir avec la fabulation que je m'étais faite.
Par contre, la suite, SURTOUT quand Isak Jacobi raconte, quand Aron montre, quand Ismael parle...
C'est toute cette partie dans la maison/atelier d'Isak et ses neveux qui m'a absolument retournée, par l'aspect songeur mais très réel, cette maison/théâtre où je crois, je rêve secrètement de traîner. C'est une frontière à équidistance entre l'onirisme et le dérangeant.
Le personne d'Ismael est à la fois très bien introduit et pas assez précisément pour que l'on puisse imaginer son physique, sa voix ou encore l'étendue de sa magnificence.
Bergman, maître du dérangement pour une meuf comme moi qui est absolument terrifiée par tout ce qui n'est pas tangible, et tout ce qui l'est.
J'ai tellement hâte de matter le Septième Sceau !!!!!