Quand Emmanuel Mouret rend un hommage appuyé à ses références de la comédie burlesque, tels que Blake Edwards ou Jacques Tati...
On a toujours affaire à ce personnage candide, aux prises avec ses contradictions liées au désir et aux sentiments, mais cette fois Mouret s'engouffre en parallèle dans la brèche des gags visuels, que l'on voit venir à des kilomètres la plupart du temps, sans que cela nuise véritablement au charme atypique de l'ensemble.
D'autre part, ce grand écart permanent entre questionnements existentiels et comique de situation, s'il permet au cinéaste français d'affirmer son style singulier et iconoclaste, pose un problème d'unité de ton et de cohérence. En effet, "Fais moi plaisir!" apparaît souvent assez foutraque, et on peine à suivre un véritable fil conducteur.
Reste que l'acteur-réalisateur n'a pas son pareil pour faire émerger une bonne humeur réjouissante et une légèreté appréciable, nous offrant une œuvre décalée, kitsch et élégante à la fois, devant laquelle on pourra er un moment distrayant, à défaut d'être mémorable.
Emmanuel Mouret a su en outre s'entourer de quelques comédiens investis, à l'instar de Jacques Weber, Judith Godrèche ou Deborah François.
Au final, le style du réalisateur marseillais en rebutera plus d'un, mais pour ma part j'ets que je commence à m'attacher (un peu) à ce personnage lunaire, à contre-courant de toutes les modes.