La veille de Noël vous avez sûrement quelque chose de mieux à faire que de lire une telle bouillie, gâter ses papilles d'une bonne bûche par exemple, ou s'engouffrer dans son lit en attendant religieusement le déballage de cadeaux du lendemain.
Les plus malhonnêtes d'entre les mortels jureront au coin de votre oreille qu'Exodus n'est qu'une très longue bande-annonce de deux heures et demie. Peu importe l'importance qu'on pourra y prêter, rien enlèvera à cette pièce montée pharaonique qu'est Exodus son empreinte artistique immuable qui ne prend pas trop de place pour laisser s'exprimer ce divertissement, car c'est ce qu'il est ; évidemment il est inutile de préciser que la director's cut amplifiera ce souffle épique et ce soulèvement d'émotions jugés un peu trop faibles. Il y a intérêt.
De Batman à Moïse, Christian Bale se tient, à mes yeux, dans les sommets de sa carrière. Quant à Ridley Scott, à qui on a de cesse de rapeller ses années les plus glorifiantes en tant que réalisateur en citant ses "meilleurs films", ici il prouve une nouvelle fois sa non-suffisance. Le futur ne l'a jamais contenté entièrement, il a toujours ressenti le besoin d'explorer les mythes du é sans pour autant se laisser submerger par les polémiques qu'il pouvait engendrer.
Ridley avait enterré le genre péplum avec Gladiator. Il le ressuscite avec Exodus.