Lourd, ronronnant, Denzel devrait arrêter…
En tout cas ce genre de rôle.
Pour pallier la lourdeur de son héros --- en e de faire de la grimace une composition ---, le pauvre Antoine Fuqua a décidé de corser les carnages (je vous e les détails mais soyez certains que c’est affligeant d’outrance putassière et que donc le néo-humain se régalera).
Le scénario, à deux ou trois niveaux (je ne sais déjà plus), a été torché en cinq minutes ; les scènes d’action, censées porter le film, sont banales et noyées dans un faux rythme pénible ; les personnages sont sans intérêt (hormis le toubib, éventuellement), avec des méchants déroutants tant ils se ressemblent…
Il y aussi des clichés sur une Italie/Naples mal filmée, comme fondue dans le plomb.
C’est justement pour exprimer le mal infligé par la Camora ! pourra-t-on me rétorquer.
Le problème est que même les paysages (notamment maritimes) censés échapper à la pieuvre mafieuse sont laids.
Et puis qu’est-ce que c’est que cette chanson de Sacha Distel pour accompagner les vagues calabraises ?!
Et ce kebab que choisit la minaudeuse Aminah pour faire goûter à McCall la gastronomie locale ?!... du second degré ?
Même la balle de 22 dans le dos est... douteuse. On aurait aussi pu s’attendre à ce que le tireur, un garçonnet, soit le fil rouge de l’histoire…
Et le pot à tabac de le CIA, là… comankaissapelle… Dakota Fanning… quel est le sens exact de sa présence dans ce film ?!?!
...
J’arrête.
Trop de mots déjà pour cette nullardise — qu’il l’est d’autant plus qu’elle lorgne sur la subtilité psychologique afin de faire croire à un Ducon assoiffé de crânes qui éclatent qu'il en a dans le citron (mais je n’ai pas la force de vous citer ces ages prétentieux et finalement... débiles).
En résumé, c’est faible, laborieux, racoleur, laid.