Méchante maman, on ne met pas de médicament dans les tartines
Pauline est la mère d’un enfant autiste. Elle devra jongler entre les crises de son fils, sa scolarité compliquée, une séparation et le chômage.
En tongs au pied de l'Himalaya se révèle être une œuvre cinématographique d'une remarquable sensibilité, abordant avec une justesse poignante le quotidien ardent des parents d'enfants atteints de troubles du spectre autistique. Le film, loin des clichés édulcorés, dépeint avec une vérité crue les innombrables obstacles et la détresse profonde auxquels sont confrontées ces familles, notamment dans un milieu scolaire souvent déficient en compréhension.
Le thème cardinal du métrage, l'amour immense d'une mère pour son fils, est traité avec une pudeur touchante, évitant tout pathos superflu. Les dialogues, excellemment ciselés, sonnent toujours juste, reflétant avec acuité les émotions complexes des personnages. L'absence bienvenue de l'autiste savant, figure trop souvent exploitée au cinéma, confère une authenticité supplémentaire au récit.
Audrey Lamy, dans le rôle de cette mère courageuse, livre une performance tout en nuances, incarnant avec brio la force et la vulnérabilité de son personnage. Eden Lopes, quant à lui, réalise une prouesse d'acteur, simulant avec une troublante vérité les comportements et les difficultés d'un enfant autiste.
Le métrage réussit un amalgame subtil entre légèreté et gravité, alternant avec adresse les moments émouvants et les touches d'humour bien dosées. Cette approche équilibrée permet d'éviter habilement le misérabilisme, offrant au spectateur une vision nuancée et optimiste de la situation.
Bref, c’est un film bouleversant et nécessaire, qui témoigne avec une grande humanité de la force de l'amour maternel et de la résilience face à l'adversité.