En quatrième vitesse par Biniou
C’est donc ça En quatrième vitesse, le film qui est sensé avoir révolutionné le genre auquel il appartient (ben oui, ce n’est pas simple de révolutionné un genre quand on en fait pas parti), à savoir le film noir.
Je dois dire que malgré tout le bien que je pense de cet opus aldrichien j’ai du mal à souscrire à cette assertion. Je trouve même que ce Kiss Me Deadly s’inscrit parfaitement dans la lignée des plus grandes réussites du genre.
Bon, je m’explique, tout ce qui fait la force de cette réalisation appartient au code du genre et même si Aldrich va aux bouts des récurrences il est en plein dedans :
-La nonchalance et le cynisme du personnage principal, qui a tout de l’anti-héro.
- La très belle photographie hyper contrastée donnant des allures expressionnistes au film (le fait que la quasi totalité de l’intrigue se déroule de nuit aide bien aussi).
-Les femmes plus ou moins fatales sont de la partie, elles sont d’ailleurs parfaitement utilisées dans le récit, notamment lors de cette scène incroyable ou Hammer embrasse une femme ionnément alors que c’est la première fois qu’il la voit !
-Le coté nihiliste, « tous des salauds » est bien présent, à cet égard la caractérisation des personnages est excellentes.
- La violence sèche et brutale est partout.
-L’omniprésence de la mort, dans chaque ruelle, chaque appartement on peut y er…
Bref tout les éléments sont là et sont fort bien utilisé, si je devais retenir ce qui fait pour moi la grande modernité de récit ce serait le coté morbide. C’est dingue de voir que tout les personnages croisé par Hammer laisse leur peau dans cette affaire, à chaque fois qu’un personnage entre dans l’intrigue il est déjà mort ou va mourir dans les plus bref délais et ça c’est sans doute du jamais vu à l’époque. Pour le reste, des films comme Assurance sur la mort ou Le port de la drogue avait déjà su être aussi fort et jusqu’au boutiste.
En quatrième vitesse est donc un grand film noir, Aldrich apporte sa contribution au genre, mais ne le révolutionne pas non plus, faut pas pousser.