Chassés-croisés comiques à quai entre deux copains matelots avec la bande de gangsters de M.Max qui se sert de l'un d'eux, le naïf Prosper Cartahu, en indélicatesse avec les Douanes, pour faire dissimuler à bord de la "Marie-Louise" de la drogue...Nos deux loups de mer sont des ados attardés copains comme cochons dans la joie comme dans l'adversité.
C'est l'époque où Jean Richard roulait les R avec un accent de paysan berrichon. Il était "bankable" au cinéma comme serait un Élie Semoun aujourd'hui mais pas encore Maigret dans la petite lucarne. Tous ses cachets étaient entièrement engloutis dans son cirque.
J'ai une tendresse particulière pour ce grand échalas de Philippe Clay (1m94) chanteur-acteur avec sa mine un poil inquiétante peu sollicitée au cinéma. Les deux comparses poussent la chansonnette mais Elvis chantait lui aussi dans ses œuvres...
Le réalisateur Pierre Chevalier était connu pour laisser tourner la caméra (voir s'endormir devant) avec un style "mou" ou les fioritures étaient gommées par le montage en post-production.
Nos deux héros en font des caisses, Gabriello mange ses mots comme toujours mais il y a Véra Valmont, une Marilyn de séries B dotée de jolies gambettes. Une de ces innombrables petites comédies des Fifties conçues pour faire oublier au spectateur sa semaine à l'usine ou au bureau...