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Comme toujours, ou presque, je lis les critiques de la presse avant de t********ger un film. Elles étaient tellement mauvaises que j'aurais pu m'arrêter là. Mais le synopsis m'a plu. L'idée de faire vivre un personnage sorti de son imagination est un poncif de la SF, de Frankenstein à Code Lisa (90's si vous nous regardez...) Mais ce film n'est pas un film de SF.
Ce n'est pas non plus vraiment une comédie, et c'est là tout le problème. Les réalisateurs Jonathan Dayton et Valerie Faris sont ceux qui ont réalisé l'excellent "Little Miss Sunshine", devenu un classique de la comédie indé américaine. Ce précédent film était une comédie complète, très drôle, très acerbe, acide même parfois... Mais Dayton et Faris n'ont pas refait "Little Miss Sunshine", et "Ruby Sparks" n'est pas une comédie.
Ou plutôt, pas tout à fait, car si certains moments sont relativement drôle, j'ai surtout vu un film complexe, qui pose de vraies questions sur le couple, le rapport à l'autre, avec des petites pointes de freudisme par ci par là...
L'interprétation est de bonne facture, mention spéciale à Zoé Kazan, radieuse et à Antonio Banderas, improbable en artiste complétement délirant.
La réalisation quant à elle, manque peut-être un tantinet de piquant, surtout après les audaces esthétiques de "Little Miss Sunshine"
En définitive, même si ce film ne transcendera pas l'histoire du cinéma américain, on a une jolie... Comédie dramatique (j'aime pas ce terme, ça fait téléfilm de 3...) qui nous titille un peu - ça fait jamais de mal -, et qui m'a personnellement beaucoup plu.