Comédie romantique sans grande prétention et bardée de clichés, Ruby Sparks est un film qui vaut le détour pour l’état de grâce atteint lors de sa dernière partie. Manquant grandement de prise de risque sur le thème de la créature et de son créateur, il se rattrape lors d’une très belle scène à quinze minutes de la fin. Cela ne l’empêche pas de finir sa course comme il avait commencé, sauvant les meubles dans un happy end selon moi évitable.
Entre deux procédés de film indé un peu agaçants (ellipse musicale du couple sur du Plastic Bertrand par exemple), Ruby Sparks offre tout de même de bons moments même s’il n’explore peut-être pas à fond son idée de base, celle d’un écrivain qui va donner vie à sa fille de papier (cassdédi à Musso) qu’il peut contrôler en pianotant sur sa machine à écrire. Bizarrement, j’émettrai également un bémol concernant le choix de Paul Dano dans le rôle titre, même si je ne le trouve pas mauvais ses différents films. Il me semble manquer d’un peu de charisme, en tout cas d’une palette de jeu un peu plus étendue permettant à ce personnage d’évoluer. Son air désolé, avec les sourcils en circonflexe, attendrit, amuse mais finit par agacer un peu.
Bon, avec de tels arguments, on va finir par croire que je n’ai pas aimé le film, ce qui est faux. Loin d’être excellent, il possède tout de même cette qualité extraordinaire qui est d’insuffler un peu de légèreté à la vie, de donner espoir en l’amour (même si, encore une fois, je n’approuve pas la fin) et de faire rigoler avec des blagues sur un chien. Il est clair que Dayton et Faris n’atteignent pas les sommets touchés avec Little Miss Sunshine, véritable bijou de fraîcheur, mais ils en ont gardé la sincérité et une très bonne BO !