L'imagination est peut-être la plus belle chose que l'être humain peut avoir en soi. L'écrivain a toujours de l'imagination mais pas toujours de l'inspiration. "Elle s'appelle Ruby" joue sur cette nuance pour lancer son intrigue. Pour faire court, un auteur de best-seller riche et seul s'invente un idéal féminin. Or, cette femme prend réellement vie et s'immisce dans son quotidien en tant que sa petite amie.
Remerciements. Je te remercie toi, Zoé Kazan, de m'offrir autant de bonheur. En plus d'avoir une présence incroyable devant la caméra, et aussi d'être assez jolie, il faut bien l'avouer, elle a un talent fou. Lequel?
Celui de l'écriture. Car c'est elle qui signe un scénario qui se révèle être un pur bonheur. Juste ça. En mêlant la réalité d'un homme au rêve d'une femme, elle jongle avec le fantastique et la romance pour créer un OVNI encore inaperçu jusque là. Tombé du ciel, à travers les nuages, quel heureux présage pour le spectateur.
Kazan est peut-être devenu la Aronofsky de l'amour. Vous ne comprenez pas? Mais si.
Ce film est comparable à "Requiem for a dream", dans l'idée d'une descente aux enfers d'un personnage solitaire. La folie est aussi présente mais traitée d'une façon totalement inédite. Calvin, le héros de cette fable, se refuse à une société qui ne l'aime que pour ses écrits. Bien sur, c'est plus heureux que "Requiem..." et personne n'a un destin aussi tragique que Jared Leto. On peut même parler de "happy end" avec un pseudo-twist.
Enfin bref, j'ai adoré. Dois-je encore le prouver?
"Tout le bonheur des hommes est dans l'imagination" [le Marquis de Sade]