N'étant pas du genre à me dire "tiens il faut que j'aille voir le prochain Isabelle Huppert" (bien que sans être le moins du monde fan, j'aime bien cette comédienne !!!), et étant encore moins du genre "tiens un film du cinéma français d'aujourd'hui, allons le voir", si j'ai été voir Elle c'est uniquement parce qu'il a été réalisé par le "Hollandais violent".
Etant très fan de Paul Verhoeven, autant de ses films hollandais incroyablement captivants que de ses superproductions hollywoodiennes, genre auquel il a apporté beaucoup de son subversif (dommage que ça ne soit pas devenu un cas d'école, le politiquement correct et le lisse ayant repris leurs droits !!!), je me devais de ne pas er à côté d'une occasion de voir enfin un de ses films en salle ; quand bien même que ce soit un film français d'aujourd'hui...
Ceux qui ont peur que le age dans notre cher pays ait fait oublié à notre réalisateur son goût de la violence, du sexe, de la violence et du sexe mêlés, et celui pour les fonds complexes et franchement ambigus et dérangeants, le tout avec une touche d'humour noir, se rassurent ce n'est pas le cas. On en aura pour notre argent.
Côté interprétation, en femme forte et détruite en même temps (ouais c'est vraiment ambigu tout cela !!!), cassante, destroy, un brin je-m'en-foutiste Isabelle Huppert assure pleinement et hautement le job. Le reste du casting, dans des personnages tout aussi barrés, chacun à leur manière, n'est pas en reste (jolie épanadiplose !!!), mentions spéciales à Laurent Lafitte et à Alice Isaaz.
Je regrette cependant que sur le plan technique, le film est plus proche du style sans grande ambition du cinéma français d'aujourd'hui que de celui réaliste jusqu'aux tréfonds les plus crus de la crudité, extrêmement soigné et souvent impressionnant du réalisateur.
Mais reste que j'ai éprouvé beaucoup de plaisir à voir son film, devant lequel on ne s'ennuie pas une seule seconde (vraiment une belle caractéristique verhoevienne !!!).