Le caractère succint de ma critique est dicté par le formalisme extrèmement précis du film. Film intense. De par son thème, il pourrait être facilement comparable à Contagion, tout en étant un peu moins anxiogène. Side Effects est néanmoins tout aussi prenant que celui-ci, grâce à un scénario bien écrit et des rebondissements qui viennent captiver et toujours plus susciter l'intéret du spectateur. Le démarrage est difficile (les 20 premières minutes), puis ça s'accélère jusqu'à ce qu'on n'ai plus envie que ça s'arrête !
La mise en scène est propre, sobre, et aucune scène n'est à enlever. Comme à chaque fois, Soderbergh met sa mise en scène au service de l'histoire pour nous entrainer, avec ses personnages, dans un monde qui l'intéresse (celui de la crise sanitaire pour Contagion, de la drogue pour Traffic ou bien le milieu du strip tease pour Magic Mike).
C'est une nouvelle fois Jude Law qui met la main dans l'engrenage, et qui era une bonne partie du film à se battre pour rétablir la vérité. Vérité qui semble, du reste, être une thématique chère à Mr Soderbergh. On sent qu'il aime beaucoup l'expérimenter quand on voit à quel point ses personnages la déforment et la détournent, que ce soit d'ailleurs pour de bonnes (éviter la panique dans Contagion) ou de mauvaises raisons (on se rappelle du personnage de Sex, lies, and videotape).
Enfin, la prestation de Rooney Mara est saisissante et elle réussit à me surprendre une nouvelle fois après son age réussit chez Fincher.
Petit message personnel : Steven, si tu m'entends, attends encore un peu avant de prendre ta retraire...