Children of the damned

J'ai pas eu de bol ces derniers temps! Je suis dans une phase films d'horreur, et je me suis dit que ça pourrait être bien de regarder autre chose que les classiques du genre que je n'avais pas encore vu. Bien mal m'en a pris, puisque je me suis tapé un tas de films oscillants entre le bof et le franchement pas bon. Alors quand vient le tour d'Eden Lake, je me crispe un peu... Et merde encore une histoire de "miichant!!!"(avec les points d'exclamations qui vont bien) adolescents qui partent en sucette et tuent des gentils adultes bien dans leur peau.

Et bien en fait au final, j'aurai du me taper sept ou huit films à la con dans ce genre que j'apprécie pourtant pour tomber sur un film intéressant à regarder qui ne me donnait pas envie d'insulter le réalisateur en fin de scéance. Ne vous trompez pas non plus, Eden Lake ne brille pas par son originalité. C'est avant tout un survival très inspiré de classiques comme délivrance ou la dernière maison sur la gauche. En matière de bouquin, il a une thématique un peu semblable à sa majesté des mouches (autrement dit, les enfants, c'est aussi de la saloperie, il faut pas croire) et pour les amateurs de Stephen King (dont je fais partie), un des personnages vous fera furieusement penser à Henry Bowers, l'adolescent dérangé de It.Au niveau du scénario, ça fonctionne, même si la fin est grosse comme une maison. Rien de très original là dedans donc. Le film à des qualités indéniables pourtant, à commencer par l'interprétation des acteurs; enfants(particulièrement Jack O'connell dans le rôle de Brett), tout comme adultes (Kelly Reilly en tête, même si Michael Fassbender n'est pas en reste). Le film est soutenu tout du long par une belle tension qui augmente graduellement pour ne jamais redescendre jusqu'au final. Le film est également une critique sociétale à peine déguisée qui renvoie dos à dos la "méchante jeunesse flippante à capuche" et "les parents à la con" capable d'hurler: "mais ce ne sont que des enfants"; et qui ne montre pas toujours le bon exemple. J'ai trouvé à ce titre le dernier plan du film particulièrement parlant.

Donc, au final Eden lake est un bon survival comme je n'en avais plus vu depuis un moment. Un survival qui, a defaut de vous mettre les nerfs à vif vous fera ressentir des trucs, c'est déja pas si mal. Un film à la réalisation éfficace aussi... Peut-être mériterait il plus un six qu'un sept, mais j'ai cette sensation d'être comme un type s'étant tapé pendant une semaine de la soupe lyophilisée en sachet qui tomberait sur de la soupe en tetrapack... L'écart est tel qu'on ne peut qu'apprécier.