Trois récits du temps de l'ère Meiji, comme autant de portraits de femmes : la première est malheureuse dans son couple, la seconde, simple servante et la troisième, prostituée sans espoir. De la mélancolie sourd des deux premières histoires, avec les clivages sociaux comme accélérateurs de frustration, avant que la dernière, la plus étoffée, ne tombe dans le mélodrame, sans d'excès larmoyants, cependant. La mise en scène de Imai reste assez discrète, ce qui donne la primauté à la narration mais empêche de tout à fait s'enthousiasmer pour ces tranches de vie qui laissent toutefois un sentiment plein et paradoxalement d'une certaine douceur.