Dumbo
6.7
Dumbo

Long-métrage d'animation de Jack Kinney (1941)

Big ears

Une éléphante, Mme Jumbo (voix française : Hélène David), reçoit un bébé qui a un défaut physique quelque peu voyant : des oreilles démesurées. Cela lui vaut évidemment les moqueries de tous et son surnom Dumbo. Il trouve néanmoins un allié en la souris Timothée (voix : Roger Carel), qui compte bien apprendre à Dumbo à surmonter son défaut pour trouver grâce aux yeux de tous ceux qui, la veille encore, se moquaient de lui.


Alors que les studios Disney viennent de subir deux résultats très décevants au box-office américain avec Le Dragon récalcitrant, un documentaire mêlant images réelles et animation, se fera vite oublier, mais le deuxième restera dans les mémoires.
Et pour cause, il s’agit de Dumbo, quatrième Classique d’animation des studios Disney, qui rencontrera un succès tant économique que critique. A le voir, on le comprend sans peine, tant les animateurs du studio aux grandes oreilles y apparaissent au sommet de leur forme. De l’émouvante scène de Dumbo rendant visite à sa mère en prison (animée par Bill Tytla avec une délicatesse sans pareille) au rêve délirant dû à un excès de champagne (et dû, celui-ci, au talent de Norman Ferguson), on retrouve le mélange unique d’humour et d’émotion qui caractérise l’ensemble des productions Disney, le tout rythmé par une musique des plus marquantes composée par Frank Churchill et Oliver Wallace, qui recevront un Oscar amplement mérité.
Si les économies était de mise, réduisant la durée du film à 63 minutes, et que Walt Disney eut du mal à superviser la production du dessin animé, devant faire face à d’importantes grèves puis partant en voyage en Amérique du Sud, Dumbo est pourtant une des productions Disney qui tient le mieux la route, tant sur le plan visuel (un style cartoonesque inhabituel et savoureux) que sur le plan émotionnel ou narratif. Peut-être est-ce dû à sa durée réduite, mais Dumbo est sans doute la production Disney qui compte le moins de temps morts, chaque scène, absolument culte, étant digne d'entrer dans les annales du cinéma. Comme en plus, le dessin animé s’offre le luxe d’une morale aussi sympathique qu’efficace, on n’a aucune peine à y voir une véritable pépite d’humour, d’émotion, et surtout de poésie brute, qui pourrait incarner à elle seule toute la magie dont sont capables les studios Disney. Une pépite qu’on ne se lasse pas de regarder encore et encore…

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le 9 juin 2017

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Tonto

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