7.5: Lord of dreams
Paul est un brillant professeur de psychologie dont la vie est subitement bouleversée lorsque subitement l’ensemble de ses élèves puis de son entourage rêvent de lui et souvent en cauchemar. N’en ayant cure et croyant pouvoir garder le contrôle de sa vie, il va très vite déchanter.
La voici cette étrange expérience rappelant l’univers de Aster et destinée aux spécimens dont je suis s’étant parfois retrouvé dans la peau d’un autre avec son propre corps. Une excellente expérience imparfaite.
À premier abord Paul n’inspire qu’à la fuite avec une matière d’enseignement inintéressante, une vie familiale banale et peu ou pas d’éclat ou de don particulier. C’est en réalité mal le connaître car sous ce masque caché il y a un père cool et un collègue et enseignant totalement compétent, bref un seigneur. Jusqu’à ce que s’en mêle et surtout s’emmêle une intelligence extérieure aux dégâts hélas bien intérieurs.
Plusieurs regards entrecroisés sont brillamment retranscrits: satirique voire indifférent sur les premières réactions des jeunes et leurs hallucinations, les conséquences sur Paul vont progressivement être prises au sérieux et nous faire comprendre que sa vie nouvelle cauchemardesque n’a rien d’un rêve.
Comme pour the lord of War, Nicolas Cage est absolument brillant dans une performance alternant parfaitement ces deux regards. Les membres de sa famille ainsi que Star Slade l’accompagnent à merveille.
Dommage que l’issue et surtout le pourquoi du titre ne soient pas plus développés sur la forme ne laissant présager que le fond avec notamment une révélation finale peu crédible. Car excepté cet accroc, cette destruction seigneuriale se laisse totalement voir.