Sur la pente descendante depuis quelques films, Mel Brooks décide de clore sa carrière de réalisateur en 1995 avant de couler une retraite pépère dans l'antichambre d'Hollywood (apparitions dans des sitcoms, doublages de voix, production d'un remake de son premier film...). Après Robin des Bois, le réalisateur profite d'un autre dépoussiérage, celui de la légende de Dracula par Francis Ford Coppola, pour choisir son matériau de base. Si le choix de Leslie Nielsen était prometteur sur le papier, le tout s'embourbe très vite dans une avalanche de gags déjà vus maintes fois et surtout particulièrement téléphonés. On sourit mais on est loin de se tenir les côtes tant l'humour est assez lourd et poussif. L'oeuvre originale est globalement respectée, la réalisation est bonne mais le génie comique de Mel Brooks semble s'éteindre progressivement. Le clown sort donc de la piste avec une dernière blague « peau de banane », toujours sympa mais pas originale pour un sou. Dans l'ensemble un réalisateur assez bon, qui a su s'arrêter avant les grosses catastrophes.