Dogville...
Dans sa première partie, les décors frappent: le plan d'une ville est dessiné sur un sol nu, les bâtiments ne sont pas montés en décor, seuls leurs contours sont tracés au sol et les quelques meubles nécessaires à l'histoire sont présents, le reste ressemble juste à une scène de théâtre. Ça donne un côté sobre mais aussi dérangeant à l'évolution de l'histoire, comme je ne trouve habituellement que dans le ciné danois (avec ici toutefois un côté chaleureux, doux et « conte » en plus).
Petit à petit, le film évolue plutôt que de se reposer sur cette spécificité et on rentre dans une phase de dégradation de la gentilesse de l'histoire et de la divinité des personnages vers une véritable folie « rationalisée », une torture institutionnalisée. La légère gène provoquée par la forme au début est remplacée par le dégoût imposé par le fond. Et puis on réfléchit...
Si dur, si dérangeant, parfait comme un opéra hystérique... Quel film
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