Matteo Garrone, après avoir plongé dans la pègre napolitaine, nous fait découvrir de nouvelles réjouissances transalpines. Le train train quotidien d'équilibristes de la vie, plus proche des pieds nickelés que de la bourgeoisie lombarde.
Dans le décor d'une station balnéaire en ruine, se trame un huis clos oscillant entre le grotesque et le drame. Sous des atours d'une légèreté typiquement latine notre héros sympathique, car aimant sincèrement la gent canine, nous dévoile sa manière singulière d’appréhender son entourage et le monde qui va avec. Et celle-ci n'est pas piquée des panettones.
Le réalisateur sait filmer, il capte l'âme de ses créatures et utilise les gros plans à bon escient à l'instar de Gomorra. Ici on a moins peur d'entendre siffler une balle à tout moment, mais la violence n'est jamais très loin.
On rit aussi ablement et les acteurs sont certainement aussi vrais que leurs personnages.
Une réussite.