Fantasmes à tous les étages
Mastroianni n'en peut plus de sa femme mais le divorce est interdit dans leur Sicile ultra conservatrice. Une solution s'offre à lui : pousser sa femme énamourée dans les bras d'un amant, les surprendre, la tuer, et redre celle qu'il aime. Le crime pour laver son honneur n'étant puni que d'une peine minimale de prison...
C'est très drôle, très inventif, voire cartoonesque (dans la première partie, on voit tous les fantasmes du mari pour se débarrasser de sa femme, qui est même envoyée sur la lune...). La société à la fois rigide et au sang chaud de l’Italie du Sud est illustrée avec délectation dans toutes ses contradictions.
Et en super bonus, un clin d'oeil assez malin : pour pouvoir s'enfuir, la femme attend l'occasion parfaite, celle où la ville entière sera occupée un soir, 3 heures durant. A savoir la projection scandaleuse et fédératrice de la Dolce Vita, film que tout le monde va voir pour vérifier la dépravation des mœurs et se rincer l’œil... et dans lequel Marcello tient la vedette, même si on ne le voit pas à l'écran.