Le caractère indécis du protagoniste mute en indécision de scénario : l’esthétique de la vignette, chère à Bruno Podalydès – en témoigne la récurrence du motif de la fusée issue de Tintin – souffre ici de longueurs malvenues en ce qu’elles nuisent au burlesque et clouent au sol la fantaisie. Dès lors, le badinage involontaire d’Albert apparaît fabriquée, loin de la spontanéité foutraque des films suivants. Nous retiendrons néanmoins quelques trouvailles tels le détournement par l’idylle de la tenue d’un bureau de vote, la bouilloire offerte en guise de cadeau parce qu’on la trouve facilement dans les grandes surfaces, un dîner en tête-à-tête perturbé par d’incessants allers-retours aux toilettes. On s’amuse un peu, trop peu hélas.