Un peu vieillot, parfois maladroit, et puis surtout un manichéisme qui étrangle le récit et pourtant...
Et pourtant quelle flamboyance dans tous ces ages ou Delon exprime ses émotions: la joie tranquille de retrouver la liberté, ses premiers pas dehors avec la femme qu'il aime, ses échanges avec ceux qui l'entourent, la vie qui l'enivre et qui ensorcelle de merveille.
La mort aussi qui frappe, sa tristesse et son injustice... la rage qui bout et son cortège de folie.
Cette toile d'araignée qui se tisse lentement autour de sa proie, la malchance d'être le jouet d’imbéciles, heureux zélés au service d'une parodie de justice, toute cette nourriture infâme qui apprête le futur festin de la veuve.
Et puis ce long moment de solitude quand vient la fin, tout cette monstrueuse incompréhension, cette appel au secours muet lancé par cet homme frappé de détresse qui ne comprend pas.
Un regard qui hante ceux qui restent, ceux qui assistent impuissants.
Une fin très forte, poignante, révoltante.