La calvitie, c’est tendance
Sam se rend à un séminaire d'entreprise avec ses collègues. Il a la précognition de l’effondrement du pont.
Certes, examinons avec une objectivité mesurée ce cinquième opus de la saga Destination Finale. Il convient de noter que cette itération persiste dans son exploration d'un genre du slasher, où le tueur n'est autre que la Mort elle-même, une entité impalpable et inexorable, mais curieusement pourvue d'un humour noir des plus caustiques. Personnellement, la séquence funeste impliquant une intervention ophtalmologique a suscité chez moi un trouble profond, confortant ma préférence pour la conservation de mes montures optiques plutôt que de succomber aux promesses d'une correction chirurgicale au laser.
L'astucieuse imbrication narrative qui relie ce cinquième épisode au film inaugural de la série mérite une mention particulière. L'accident cataclysmique qui emporte les derniers survivants de ce volet se révèle être celui évité par les personnages du premier opus, instaurant une boucle temporelle narrative d'une ingéniosité appréciable.
La scène liminaire, se déroulant sur un pont à la structure imposante, déploie une tension palpable et un spectacle visuel véritablement impressionnant.
Néanmoins, il est impératif de reconnaître que ce film s'inscrit dans la continuité directe de ses prédécesseurs, sans apporter de rupture stylistique ou narrative significative. D'une facture technique moyenne, sans pour autant sombrer dans l'indigence artistique, il soulève une interrogation légitime quant à la motivation des spectateurs à s'immerger pour la cinquième fois dans un récit dont la trame demeure fondamentalement inchangée. Bref, une œuvre qui, bien que non dénuée de qualités ponctuelles, peine à se départir d'un sentiment de redite.