« La vie, c’est la merde, puis tu crèves »

Elle leur met des tampons dans les oreilles

Nick et quelques accointances assistent à une course automobile. Il a la prémonition d’un terrible accident, provoquant l’envol de débris dans les gradins allant jusqu’au collapsus du stade.

Certes, il sied d'examiner avec une circonspection mesurée ce quatrième opus de la saga Destination Finale. Reconnaissons d'emblée que les artisans de cette macabre litanie persistent avec une ingéniosité pour le moins singulière dans l'orchestration de trépas inventifs et paroxysmiques. Un morbide contentement, une délectation coupable, émane indubitablement de ce festival d'hémoglobine et de fatalités retorses.L'artifice consistant à introduire des subterfuges narratifs, des leurres spécieux qui nous induisent en erreur quant à l'issue funeste imminente d'un personnage, pour finalement le faucher d'une manière inattendue et perfide, conserve une efficacité certaine. La mécanique implacable de cette ronde mortifère, où de juvéniles protagonistes sont inexorablement décimés en dépit de leurs velléités louables de survie, opère selon un schéma désormais éprouvé et prévisible.

Néanmoins, il est impératif de déplorer une quatrième itération qui s'avère, avec une consternante fidélité, le décalque quasi parfait des précédentes. Les échanges verbaux entre les personnages, d'une indigence intellectuelle affligeante, peinent à s'élever au-dessus d'un niveau rudimentaire, tandis que les figures qui peuplent l'écran arborent des contours psychologiques d'une schématisation outrancière et désolante. Bref, en dépit d'une inventivité funèbre persistante, une lassitude insidieuse étreint le spectateur devant cette redite anémiée.

7
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le 10 mai 2025

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Trilaw

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