Demolition Man
6.4
Demolition Man

Film de Marco Brambilla (1993)

Old Fashion Cop.

Tourné en 1993, Demolition Man ne donne que trois ans à Los Angeles pour sombrer dans le chaos le plus total, avant d'être transformée en société aseptisée digne d'Aldous Huxley. En effet, dans ce paradis futuriste, il n'est plus question de forniquer, de fumer, de jurer, ou même de se torcher avec du bon vieux papier de verre. Tout ce qui donne à la vie toute sa saveur, quoi.


Heureusement pour notre plus grand plaisir régressif, deux petits poils à gratter issus des glorieuses 90's vont venir foutre le boxon. A la droite du ring, vous avez donc Sylvester Stallone, 47 ans au moment des faits et action hero des 80's n'ayant plus rien à prouver et qui vit ici ses derniers instants de gloire avant fort longtemps. De l'autre côté, le jeunot Wesley Snipes, tout juste auréolé des succès de New Jack City, des Blancs ne savent pas sauter et de ager 57. Le bougre cabotine comme un petit fou et ira même jusqu'à influencer le look de Dennis Rodman. Merci pour lui.


Comme son cousin Last Action Hero sorti un peu avant, Demolition Man livre un regard amusé et décalé sur le cinéma d'action, et surtout sur la violence qu'il est supposé engendrer. Moins pertinent que le chef-d'oeuvre de McTiernan, il n'en reste pas moins furieusement sympathique et délirant, offrant quelques punchlines bien senties, ainsi qu'une vision futuriste aussi décalée (les fameux trois coquillages) que volontairement ringarde.


S'il manque clairement la présence d'un vrai cinéaste aux commandes, et si l'ensemble se résume à une simple série B bourrine, Marco Brambilla emballe le tout correctement, accouchant d'un bon petit défouloir du samedi soir, pas prise de tête pour un sou et révélant au age la choucarde Sandra Bullock.

6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Black is beautiful.

Créée

le 30 mars 2015

Critique lue 1.2K fois

30 j'aime

Gand-Alf

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

30

D'autres avis sur Demolition Man

Sa violence vous branche ?

Un flic et un tueur tarés s'envoient des vannes et des grenades non stop avant et après une pause cryogénisation de 36 ans. A la fin, tous les restaurants sont des Pizza Hut. C'est l'un des films...

Par

le 20 sept. 2010

99 j'aime

7

Wesley et Sylvester s'talonnent

Marco Brambilla, réalisateur italien à la filmographie plus que succincte, s'essaie pour son premier long métrage à la science fiction et à l'action, non sans humour. Et aussi inespéré que cela...

Par

le 11 juin 2013

70 j'aime

29

To protect and to conserve

Bon bah je préviens, je tiens à mettre de côté tout affectif pour ce film et à rester particulièrement objectif pour cet avis. J'en suis capable. Un dingue pour en arrêter un autre. Y a eu le logo...

le 13 août 2017

61 j'aime

41

Du même critique

Enter the void.

On ne va pas se mentir, "Gravity" n'est en aucun cas la petite révolution vendue par des pseudo-journalistes en quête désespérée de succès populaire et ne cherche de toute façon à aucun moment à...

Par

le 27 oct. 2013

269 j'aime

36

Demande à la poussière.

Les comparaisons systématiques avec "2001" dès qu'un film se déroule dans l'espace ayant tendance à me pomper l'ozone, je ne citerais à aucun moment l'oeuvre intouchable de Stanley Kubrick, la...

Par

le 16 nov. 2014

252 j'aime

14

Mad Max - Fury Road
10

De bruit et de fureur.

Il y a maintenant trente six ans, George Miller apportait un sacré vent de fraîcheur au sein de la série B avec une production aussi modeste que fracassante. Peu après, adoubé par Hollywood, le...

Par

le 17 mai 2015

212 j'aime

20