Premier long-métrage de Jean-pierre Jeunet, Delicatessen dérive entre comédie et film d'horreur, entre dystopie et critique du monde moderne, mais n'en reste pas moins un succès, surtout au vu de la qualité de l’œuvre.
On y suit l'histoire de Louison, un jeune homme débrouillard et fort sympathique, qui, suite à une annonce, est engagé comme homme à tout faire dans un immeuble tenu par le boucher du rez de chaussée. On se rend compte assez rapidement que le boucher tue les personnes de age (voire parfois les locataires quand le loyer tarde) pour nourrir ses résidents, la nourriture étant assez rare pour être considérée comme une monnaie d'échange dans le monde apocalyptique du film. Louison tombe amoureux de la fille du boucher et ils tenteront tous les deux, d’échapper à la méchanceté de l'homme et de pouvoir vivre comme ils le souhaitent.
On y retrouve déjà une grande partie de l'univers de Jean Pierre jeunet et ce qui fera son succès ; sur-utilisation des filtres jaunes, gros travail sur le bruitage, gros plans déformant les personnages pour leur donner un aspect particulier et les acteurs à gueules atypiques.
Une certaine poésie se dégage du tout, malgré l'aspect horrifique et le film est clairement porté par le talent de son réalisateur.
Il reste d'ailleurs à ce titre, l'un des meilleurs premiers films que j'ai pu voir.