Des choses gentilles à dire sur ce film :
Dave made a maze, ou comment un homme se retrouve perdu à l’intérieur du labyrinthe qu’il s’est construit dans son salon, est un petit conte tout en carton doublé d’une chouette expérience. Et à ce titre, il s’agira d’abord de se laisser couler avec Dave (Nick Thune) et l’équipe de secours composée de sa copine et ses potes, et de les suivre jusqu’où ils peuvent bien nous mener, de er d’une émotion primaire à l’autre, de profiter d’une forme d’émerveillement, de plaisir pur né de la découpe, du pliage, de la récup’, des trucs qui volent et qui brillent. La poésie réconfortante du spectacle de kermesse, en somme.
Toutefois, cette forme n’est pas complètement anodine. La thématique de l’enfance mais aussi de ses angoisses, angoisse du age à l’âge adulte à laquelle répond l’idée de l’enfance comme refuge, sont au centre du film : le personnage principal qui a bâti un labyrinthe dans son salon a 35 ans, et ses potes ne semblent pour la plupart pas plus matures. L’esthétique du film souligne cette réflexion. Réalisés pour la plupart en carton les corridors et autres salles du labyrinthe se suivent mais ne se ressemblent pas, renforçant l’impression d’immensité de la structure et de progression/perte des personnages. Le carton le plus simple acquiert au age une certaine forme de noblesse écrasante...
Voire menaçante, donc. Le réconfort du labyrinthe (et de l’enfance) apparaît rapidement illusoire, il est truffé de pièges, d’illusions d’optique, de chant de sirènes et d’objets inanimés qui semblent doués de volonté à l’image de la petite cordelette qui ricane en embuscade, tout droit échappée d’un Evil Dead. Et on peut y mourir... dans des gerbes de fils, de serpentins et de confettis.
Pas exempt de faiblesses (des pistes qui disparaissent en cours de route, quelques incohérences, une seconde moitié de film qui peut perdre en intensité, des personnages qui auraient mérité d’être plus fouillés), Dave made a maze n’en demeure pas moins un délire graphique sympa et bourré d’idées à se mettre sous la dent.
Voir les 19 ingrédients du bingo des clichés de ce film
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Personnage > Agissement
Avait pourtant été prévenu·e de ne pas faire ça
Personnage > Caractéristique
Tope aux vannes nulles de son ami·e
Personnage > Citation
Interpelle | « Wo-wo-wo-wo-wo ! » - Rassure | « Fais-moi confiance »
Réalisation
Écran partagé - Interprétation | Regard incrédule - Plan | Inserts d’images de caméscope/smartphone/d’écrans de télé/vidéosurveillance - Tension | Caché·e - Tension | Ombre aperçue depuis l’intérieur d’un espace clos par l’ouverture située sous la porte
Réalisation > Audio
Bruit générique | Chat
Réalisation > Surprise !
Tension | Menace qui apparaît dans le dos d’un personnage
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Coup dans les couilles (gag) - Cri (gag) - Pipi, caca, prout - Référence grossière | « Are you talking to me »/« You fuck my wife » devant un miroir
Scénario > Dialogue
Phrase-choc
Scénario > Élément
Titre du film énoncé dans le film
Thème > GI Joe
Ordonne | « Go, go, go ! »
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Violence sexuelle | Syndrome de la femme secouée pour qu’elle reprenne ses esprits
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai é un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais