Parfois, on lance un film sans en attendre grand-chose, mais en espérant une bonne surprise. Pas cette fois. Cuckoo tente de mélanger les genres, les ambiances et l’étrangeté, mais le résultat est un ensemble confus, sans direction, sans force, sans âme. L’intrigue démarre avec un peu de mystère, mais s’enlise rapidement dans un rythme lent et des scènes qui ne suscitent ni tension ni intérêt. On a du mal à se sentir concerné, comme si le film lui-même ne savait pas où il allait.
Le vrai problème, c’est ce sentiment de déjà-vu. On reconnaît des idées venues d’autres films, meilleurs et plus aboutis, mais ici elles ne sont que des copies sans personnalité. L’image se veut élégante, la musique veut déranger, les rebondissements cherchent à surprendre… mais rien ne fonctionne vraiment. Même les moments censés marquer ent sans rien laisser.
La seule chose qui m’a vaguement réjoui, c’est de revoir Jessica Henwick. Depuis Iron Fist, je ne l’avais pas vue en rôle principal, et c’est frustrant de la retrouver dans un projet aussi creux. Elle a du talent à revendre, et ici, elle fait de son mieux malgré un scénario qui ne lui donne pas grand-chose.
Au final, Cuckoo est le genre de film qu’on oublie aussitôt vu. Il n’amuse pas, n’émeut pas, ne laisse rien derrière. Une vraie déception, surtout en voyant des actrices aussi douées gâchées dans un tel vide narratif.