Collège Fou Fou Fou

Crows Zero est vraiment pas très intéressant. Il permet surtout à de jeunes idols ne sachant pas se battre de poser pendant deux heures, en multipliant les dialogues gay friendly. Ainsi, deux amis assis côte à côte, observant un coucher de soleil sur le toit de leur lycée se jurent que même si leur amitié se termine un jour, ce soleil couchant partagé restera à tout jamais dans leur coeur.

L'histoire est mince, cousue de fil blanc et pas ionnante pour un sou. Pas de climax à l'horizon, pas de grosse révélation, tout se déroule sur des rails en vue du combat final totalement brouillon. Forcément, 100 bruns en uniforme qui se tapent dessus sous la pluie, ça aide pas forcément à comprendre qui est qui. Heureusement que la pluie daigne s'arrêter pour le duel final.

Au niveau de l'esthétique, tout le monde pose. Tout le temps. A tel point que les acteur en oublient de jouer, trop occupés à tenir en équilibre, les jambes écartées et la clope au bec. Le décor est ravagé par des tags peints par des enfants de dix ans (" ultra lightning ", " love " et autres noms très inspirés) et la caméra ne se permet que quelques courts instants d'arrêter de filmer en gros plan les visages de ces jeunes éphèbes.

De ce film, je me souviendrai surtout du lycée où les profs sont totalement absents, où les élèves ont des coupes géniales et où même le plus bad ass/rebelle d'entre eux vient en cours.

Je connais pas très bien l'oeuvre de Takeshi Miike, mais j'ai l'impression qu'il se fout parfois un peu de la gueule du monde.