Body visqueux ou gras, biberonnés à la play et au cul rondouillard du soleil marseillais, s'enflamment quelques secondes par jour au sommet d'une corniche faite de poussière et d'ennui. Ils ont l'air fins, à trois sur son scooter, la peau tannée par l'écume des regrets, à ne pas savoir quoi faire de leur temps libre. Inhabité, le film l'est totalement. Dommage, puisqu'il multiplie les efforts pour hisser ses frêles épaules par delà le rivage, multipliant les plongeons dans l'eau limpide, tentant d'insuffler un semblant de vie dans les corps adolescents qu'il dirige. En vain, de la première à la dernière goutte. Les jeunes crachent leurs lignes de textes apprises par coeur entre deux sourires forcés, tordant maladroitement leurs main, ne sachant où les mettre - contre la courbe d'un dos mouillé, sur la croupe d'une fille de age, la journée coule lentement, on s'emmerde. Et qui sont ces vieux croulants qui ent leur temps à magouiller on ne sait trop quoi? Le film trimballe lourdement sa vacuité luisante d'un plan à l'autre, quel intérêt?