Et pis Demi elle joue pas dans le film

Contagion fait parti de ces films qui laissent un drôle de goût à la fin. Vous voyez sans doute de quel goût je veux parler si vous avez déjà bu un verre d'eau ou mangé de la neige. C'est le goût DU RIEN.

Si on ne peut nier la technique impeccable de Soderbergh, et si on peut reconnaitre que revêtir la forme d'un film choral pour une histoire de pandémie s'avère assez pertinent bien que peu original; on se demande quand même quel est l'intérêt d'un énième métrage sur le sujet. Je veux dire: qui peut mieux faire que Alerte avec Dustin Hoffman? (boite à rires)

Plus sérieusement Contagion se contente d'appliquer bêtement la recette contamination+paranoïa+héros ordinaire immunisé+drame socio-familial dans un contexte de bordel international ambiant, le tout sans n'apporter rien de plus qu'une démonstration stérile d'évènements mainte fois prophétisés (H1N1) par le biais de guests en désorientation temporo spatiale faute de direction d'acteur et qui n'ont semble-t-il rien d'autre à foutre au moment du tournage puisque leurs agendas leur ont permis de se pointer ensemble sur le même plateau vu qu'il y avait de la lumière au fond du couloir.
Là où Ocean 11,12 etc avait réuni une bande de potos venus cabotiner le sourire en coin, Contagion rassemble un patchwork d'acteurs aux gueules constipés essayant de faire croire à leur histoire de parano sans queue ni tête, impertinente et dénuée de réel intérêt.

Si c'était pour prouver qu'une actrice française pouvait jouer une suisse, ben c'est techniquement irréprochable.

Si c'était pour prouver qu'un acteur anglais inable pouvait jouer un bloggueur américain inable, ben c'est techniquement irréprochable.

Si c'était pour prouver que si on se lavait pas les mains après avoir fait caca on pouvait mourrir d'un cancer des microbes, ben c'est techniquement irréprochable.

Si c'était pour apprendre au peuple (en appuyant bien) que oui, incroyable mais vrai- quelle découverte!-, si on tousse à la gueule des gens en leur crachant notre morve dans la bouche on les contamine, ben c'est techniquement irréprochable.

Si c'était pour faire une démonstration stérile d'événements maintes fois prophétisés aux infos avec des guests inables à tronches de constipés techniquement chiante, ben c'est techniquement irréprochable.


P.S: un jeu de mots s'est glissé dans le titre de cette critique
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Flop 100 de mes pires titres de critiques

Créée

le 3 févr. 2012

Critique lue 4.5K fois

68 j'aime

9 commentaires

real_folk_blues

Écrit par

Critique lue 4.5K fois

68
9

D'autres avis sur Contagion

Et pis Demi elle joue pas dans le film

Contagion fait parti de ces films qui laissent un drôle de goût à la fin. Vous voyez sans doute de quel goût je veux parler si vous avez déjà bu un verre d'eau ou mangé de la neige. C'est le goût DU...

le 3 févr. 2012

68 j'aime

9

Covid-19 versus MEV-1 : quand la réalité dée la fiction

En 2011, neuf ans après l'épidémie de SRAS et deux ans après celle du H1N1, Steven Soderbergh réalisait Contagion. Le film raconte l'émergence d'un virus mystérieux, le MEV-1 et la pandémie qui...

Par

le 5 avr. 2020

65 j'aime

9

Coup de torchon

Aujourd'hui tous ou presque attribuent le réchauffement climatique aux gaz à effet de serre, les gaz à effet de serre à la pollution, la pollution aux activités humaines. Quelques uns ont franchi...

Par

le 24 févr. 2020

28 j'aime

16

Du même critique

2013 L'odysée de l'espèce di counasse...

Évidemment, un pauvre connard cynique comme moi ne pouvait pas ne pas trouver son mot à redire. Évidemment, si je devais me faire une idée de la qualité du truc au buzz qu’il suscite, deux options...

le 28 oct. 2013

285 j'aime

121

Dix verges hantent ces lignes...

Ça fait un moment que j’ai pas ouvert ma gueule par ici. J’aurais pu faire un come back de poète en disant de bien belles choses sur Moonrise Kingdom, vu récemment ; mais non. Fallait que ça...

le 15 avr. 2014

272 j'aime

92

De quoi se retourner dans sa tombe...

J’ai trouvé une formule tirée de ce film à la rigueur scientifique inégalable : Bouillie numérique + histoire d’amour = Twilight. Je soustrait les poils de Taylor Lautner et je rajoute des abeilles...

le 30 avr. 2013

243 j'aime

39