L’affiche et le titre français e-partout font fortement penser à un DTV d’action lambda expliquant en partie le peu de copies lors de sa sortie en salles. Vu le sujet, le service marketing ou les diffuseurs ont dû penser que le public n'allait pas se déplacer. Cependant, Conspiracy permet à Michael Apted de revenir, après 6 ans d’absence dans les salles obscures, suite à l’échec au BO du sous-estimé Chasing Mavericks.
Sa filmographie diversifiée en ant de Gorille dans la Brume, Cœur de Tonnerre, Nell, à ses deux seuls blockbusters (Le Monde ne suffit pas et Narnia 3) peut rassurer sur la qualité convenable du film. Les producteurs lui ont confié la réalisation en se basant sur son talent de direction d'actrices (Sigourney Weaver, Jodie Foster...).
Réunissant un casting important avec la présence surprenante de Toni Collette (Hérédité, Little Miss Sunchine), plus habituée aux productions indépendantes, deux vieux briscards (Malkovitch et Douglas), Noomi Rapace va jouer les Sydney Bristow, avec détermination et efficacité. Le personnage mal écrit d’Orlando Bloom alourdit inutilement l’intrigue donnant l’impression qu’il est en roue libre uniquement pour toucher son cachet. Heureusement, le scénario repose sur un contexte géopolitique restant d'actualité, malgré quelques facilités ici et là.
Unlocked s’inscrit dans la mouvance des Red Sparrow, tout en étant un honnête film de commande avec son lot de scènes d’action et de rebondissements pendant 90 minutes.