Une bonne claque, dans un paquet cadeau en papier doré ...

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Ça commence toujours comme ça : une famille, une grand-mère, un héritage, et un type qui se rêve en loup de Wall Street version pyjama en soie. M, gamin fauché à la morale élastique, se dit qu’après tout, il serait temps de commencer à "aimer" sa grand-mère... surtout maintenant qu’elle ne va plus trop tarder à casser sa pipe. Amah, c’est elle — terminalement malade, mais pas tout à fait sénile — et visiblement bien décidée à ne pas céder sa fortune à la première grimace hypocrite venue.


La recette est simple : un mec, une mamie, et du pognon. Mais Boonnitipat y ajoute du poivre noir, des silences asiatiques, et une vraie réflexion sur les liens familiaux — le tout en 1h58 chrono, sans indigestion. C’est comme si Kore-eda avait eu une aventure d’un soir avec Bong Joon-ho et que leur enfant illégitime avait été élevé par Netflix en pantoufles. Le résultat : une comédie dramatique qui ne vous demande pas de rire ou de pleurer, mais d’accepter l’ambiguïté comme on accepte l’eau tiède dans les nouilles instantanées.


Putthipong Assaratanakul, oui, ce nom est un parcours du combattant en soi, nous offre un M glissant, parfois attachant, souvent pathétique. On le regarde manipuler, se ridiculiser, essayer la tendresse comme un costume mal taillé. Face à lui, Usha Seamkhum est impériale, savoureuse comme une prune salée qu’on aurait laissée sécher trop longtemps au soleil. Elle ne joue pas : elle règne. Elle scrute. Elle sent le mensonge à travers les murs.


La mise en scène ? Épurée comme une chambre vide à l’heure de l’enterrement. Les cadres sont nets, les regards parlent plus que les dialogues. Un bol de riz posé sur une table devient plus menaçant qu’un flingue dans un polar de série B. Et quand on croit que le film va céder à la morale bon marché, il nous colle une baffe — ironique, un peu cruelle, juste ce qu’il faut pour qu’on se souvienne que la famille, c’est un sport de combat… avec les codes de l’origami et la brutalité d’un match de boxe thaï.


Et ce titre, franchement ? Une blague en soi. Parce que devenir riche grâce à sa grand-mère, ça peut paraître facile… jusqu’à ce qu’elle décide de vous apprendre ce qu’est la pauvreté du cœur. Une bonne claque, dans un paquet cadeau en papier doré. Et on dit merci.

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le 17 avr. 2025

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Le-Général

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