Eloge de la galère.

D'Orelsan, il faut dire que je ne le connaissais que pour son doublage dans la série One-Punch Man ! Je ne savais pas ce qu'il chantait, ni à quoi il ressemblait, car il faut dire que je ne connais pas trop le rap. Du coup, j'ai découvert ce film, le premier qu'il a réalisé, écrit et joué, en collaboration avec Chistophe Offenstein, que je connais un peu plus via ses collaborations avec Guillaume Canet.


Orelsan joue son propre rôle, avec son meilleur ami joué par Gringe, et ce sont clairement deux glandeurs, sans grandes ambitions, qui ne bougent pas vraiment, qui attendent que la gloire leur tombe dessus sans rien faire, et ça commence à agacer leurs producteurs de rap, qui leur somment d'écrire un titre, auquel cas leur collaboration cesse. Ça va ainsi leur donner un coup de pied aux fesses, pour trouver l'inspiration autre que leurs paroles immatures.


Il faut dire qu'on sent fortement l'influence des films de Kevin Smith, à savoir l'éloge de la glandouille, et aussi du duo Delepine/Kervern dans le côté road movie. Mais c'est aussi une belle histoire d'amitié entre Orelsan et Gringe, qui restent toujours ensemble y compris avec des problèmes de filles ou d'inspiration. Mais c'est aussi, en dépit de moyens qu'on sent modestes, une ode au cinéma, avec un tournage en pellicule et un format 2:35.
Mais malheureusement, les meilleures intentions ne font pas un bon film, car je trouve que tout ceci est un peu vain. Car en fait, ça ressemble plus à une succession de petits sketches, sur une situation donnée, avec pas mal de rap, avec quelques moments amusants quand ils rendent visite à un de leurs potes dans une sorte de Cash Converters, où ce mec est complètement allumé, ou la grand-mère d'Orelsan qui vient le voir au studio... pour lui apporter du pâté ! De plus, on sent bien la connivence entre les deux chanteurs qui n'est pas feinte, et dont l'histoire est sans doute inspirée de leurs vies, mais au bout du compte, le film n'est qu'une ensemble de galères qui, mises bout à bout, ne donne pas grand chose.


On ne s'ennuie pas vraiment, mais tout cela est un peu vain.

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le 18 mai 2019

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Boubakar

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