Commando Ninja
6.2
Commando Ninja

Film de Benjamin Combes (2018)

Predator et à travers

Découvert suite aux recommandations des usagers de Sens Critique, je me frottais les mains à l'idée d'assister au spectacle proposé. Pensez donc, Commando Ninja n'est rien d'autre qu'un hommage appuyé aux films d'action de mon enfance réalisé à la sauce nanar avec découpages au katana et geysers d'hémoglobine. Le tout étant parfaitement assumé par son auteur Ben Combes pour combler tous les fans de ce genre de cinéma, et ils sont nombreux à en juger par les presque 800 "sociaux" qui ont participé au financement du projet.


L'histoire est donc un pot-pourri de tous les grands succès musclés - mais populaires - des années 70 à 90. On retrouve ainsi un univers ultra référentiel qui reprend allègrement les ages les plus marquants de films et séries légendaires, tels Kung-Fu, Highlander, Terminator, Commando, Predator, Rambo II, American Ninja, Jurassic Park, Mad Max, Metal Hurlant, etc. Il y a même la présence massive du jeu vidéo. Le synopsis reprend peu ou prou celui de Commando : John est un béret-vert, ancien du Vietnam, moitié commando, moitié ninja. Alors qu'il vit une retraite solitaire au Canada, sa fille est kidnappée par une organisation secrète de ninjas, dirigée par un dictateur sud-américain, dont le rêve est de créer un nouvel ordre mondial… à travers le temps. Ça promet !


La réalisation de ce pastiche, véritable lettre d'amour au cinéma d'action US, est de grande qualité, avec des effets spéciaux très réussis et des scènes de combat très bien chorégraphiées, avec usage de drones pour des plans élargis dynamiques. On y rajoute du charme avec quelques belles paires de fesses à reluquer et un soin particulier pour les faux-raccords et les répliques foireuses. Pas de doute, nous sommes dans un très bon film hommage à tout un genre; dans ses travers (le nanar) comme dans ses moments de génie (Commando, Predator, Highlander). Et de plus, il a le bon goût de ne pas durer trop longtemps (1 heure et 8 minutes), plus ça aurait commencé à être un peu "roboratif". D'ailleurs la fin dans une autre dimension, fait un peu tâche sur l'ensemble.


J'ai é un bon moment, surpris par la qualité finale et heureux d'avoir lâché quelques bons fou-rires. Je recommande.

7
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le 15 nov. 2021

Critique lue 170 fois

Ivan Duraive

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